Monday, November 29, 2010

Uppsala universitet

L'université d'Uppsala fut fondée en 1477. Pour mettre ça en perspective, dites-vous qu'un étudiant de la première cohorte aurait eu le temps de graduer, travailler, vieillir et mourir après une longue vie avant que Jacques Cartier ne mette le pied à Gaspé. Sans aller à dire qu'on est un peuple sans histoire, faut pas oublier que le Québec est une p'tite jeunesse.

Aujourd'hui, l'université d'Uppsala accueille environ 30 000 étudiants, et j'estime qu'approximativement 29 900 d'entre eux sont étudiants étrangers. Je l'ignorais avant d'arriver ici, mais c'est un véritable pôle d'attraction pour l'Europe et le reste du monde en général, sauf les Amériques.

L'université est répartie un peu partout à travers la ville. Certains bâtiments sont directement au centre-ville (notamment la bibliothèque et le pavillon principal), certains sont un peu plus loin. Ångströmlaboratoriet (nommé en l'honneur d'Anders Jonas Ångström, qui effectua une partie de ses recherches en spectroscopie ici) est situé à environ 3-4 km du centre-ville. Juste à côté d'un champ où, jusqu'à la mi-octobre, des chèvres broutaient. Tous mes cours sont dans ce pavillon, à l'exception de mon cours de suédois. C'est très moderne parce que très récent, construit en 2003 je crois, et très beau. Je comprends pas vraiment les gens qui restent à l'UdeM tard le soir pour étudier, mais j'ai aucune difficulté à comprendre ceux qui restent à Ångström. C'est le pavillon dans lequelle sont enseignées les sciences naturelles du non-vivant (maths, physique, info, chimie, etc. La biologie est ailleurs.) [Pour les intéressés, le Å se prononce comme "o/au/eau" en français. Le ö, comme "eu", e.g.: deux]

Un détail m'énerve un petit peu par rapport aux cours au Québec: l'absence d'un horaire fixe. À l'UdeM et ailleurs, on reçoit un horaire au début de la session et chaque semaine est identique à la précédente. Ici, aucune semaine ne ressemble à celle d'avant ou celle d'après, et en plus, il est assez fréquent que les profs apportent des changements à l'horaire de la semaine prochaine ou l'autre d'après. Résultat final, faut regarder l'horaire à chaque jour parce qu'on sait jamais quel cours se donne où et quand. Heureusement, à l'entrée du pavillon se trouve un écran plat d'environ 30 pouces, tactile, avec l'horaire de toute la journée dessus. (Je vous avais dit que c'est moderne!)

La différence la plus marquante par rapport au Québec est la répartition temporelle des cours. Ils sont généralement donnés en série plutôt qu'en parallèle. Au Québec, une session c'est environ 4 mois de 4-5 cours en même temps. Ici, c'est généralement 4 semaines d'un seul cours suivi d'un examen final, puis on passe à un autre cours. Par contre, en sciences, l'approche est légèrement différente. En bio, ils préfèrent donner 1 cours intensif de 8 semaines, puis un autre cours intensif de 8 semaines. À Ångström, c'est plutôt 2-3 cours de 8 semaines à la fois, chaque cours ayant une charge de travail normale, comparable à ce que je connais à l'UdeM. La conséquence principale de ceci jusqu'à date est que ça a vraiment fait bizarre d'avoir juste un examen (un final en plus!) en octobre. Pis de ne pas avoir de mi-session.

Les profs sont excellents, bons, ordinaires ou mauvais; rien de nouveau sous le soleil. Par contre, ils ne favorisent pas vraiment l'idée d'avoir un étudiant gradué qui donne une séance de travaux pratiques pour montrer comment résoudre des problèmes. Travaillez chez vous, et posez des questions au prof si vous avez des difficultés. J'aime pas vraiment ça, mais c'est peut-être juste parce que je suis habitué à une autre façon de faire.

La plupart du temps, j'ai 4-6h de cours par jour. Des fois, comme mardi passé, j'ai 10h en une journée (incluant le suédois). Mais ici, une heure académique correspond à 45 minutes de cours + 15 minutes de pause, donc c'est pas si mal. (Les français, qui sont habitués à 2h sans interruption, étaient au paradis au début septembre.) Par contre, les profs aiment bien parfois mettre 4 heures de cours d'affilée. Ça, ça commence à être dur pour le coco (et pour le moral, quand c'est mon cours de Physics of Planetary systems, qui est particulièrement ennuyant).

Le niveau de difficulté des cours est ce à quoi je m'attendais. Faut croire qu'on est bien formés à l'UdeM, parce que je suis quelques cours de niveau maîtrise et je me débrouille bien.

L'expérience globale est très cool. Je comprends pourquoi autant d'étudiants étrangers aboutissent ici.

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