Thursday, December 30, 2010

Pengar, argent, money, dinero..

J'ai pas grand chose à dire ces temps-ci, alors voici un mini-update pour parler un peu d'argent. Au moment où j'écris ceci, le taux de change est établi à 6.77 couronnes suédoises (en suédois, krona au singulier et kronor au pluriel) pour 1 dollar canadien. Comme RBC aime bien profiter du taux de change pour faire un peu de profit, pour moi, c'est plutôt autour de 6.6. Oui, j'ai un compte bancaire suédois, oui, j'ai de l'argent dedans, mais les frais de transferts de fonds font en sorte que ça revient pas mal au même. Les chiffres ci-dessous sont calculés avec le taux à 6.6.

3672 kr (556$): mon loyer. Facture émise par la poste, payable dans n'importe quelle banque ou par internet. Je vis dans une chambre de 25 m², chauffée/éclairée/blabla, avec ma propre cuisine et ma propre salle de bain. Et Internet avec le réseau de l'université (10 mbit/s down, 1 mbit/s up; je sais qu'il y a une limite mais je l'ai jamais atteinte). C'est très moderne et très confortable, mais je trouve ça quand même cher. (À Montréal, j'avais un 3½ pour 585$/mois).

3227 (489$): somme de mes factures d'épicerie/restaurant (ok... le pub de GH) pour le mois de décembre. C'est plus cher qu'au Québec, mais dites-vous que je mange constamment et que mes repas sont gigantesques. Je mange comme un porc boulimique affamé dans un buffet à volonté. Je vais demander à des amis de faire le même exercice, à titre de comparaison, mais attendez-vous à ce que je sois vraiment au dessus de la moyenne. À noter que ça exclut la bière.

400 kr (61$): prix d'écouteurs iPod avec le micro et la télécommande, dans un magasin d'électronique au centre-ville.

200 kr (30$): prix des nouvelles pédales sur mon vélo, incluant l'installation.

175 kr (26.50$): prix d'écouteurs iPod avec le micro et la télécommande, commandé sur Amazon avec la livraison et les taxes et tout et tout. Les suédois se font avoir sur l'électronique.

75 (11.36$): prix de ma carte de cellulaire mensuelle. Textos illimités pour la même compagnie, frais de 69 öre(11¢) (1 kr = 100 öre) par appel (temps illimité) pour la même compagnie. Pour les autres compagnies, 1 kr (15¢) par texto, 69 öre +2.49 kr (38¢) par minute. Comme la compagnie en question donne gratuitement des cartes SIM aux étudiants étrangers dans le welcome package distribué par le bureau international de l'université, ça revient à dire que j'ai textos illimités et 108 appels par mois. La balance est conservée d'un mois à l'autre, mais faut recharger à chaque mois pour profiter des meilleurs tarifs.

30-(60?) kr (4.5$-9?$): prix typique d'une bière au pub de GH. Plus cher, mais tellement plus de variété qu'au System Bolaget que ça en vaut la peine.

10-40 kr (1.5-6$): prix de la bière au System Bolaget (équivalent de la SAQ), seul endroit, à part les pubs/restaurants, où l'on peut avoir de l'alcool à plus de 3.5%.

26 kr (3.94$): pot de nutella.

19 kr (2.88$): pain tranché.

La plus petite pièce de monnaie est, depuis octobre je crois, la pièce de 1 kr. Avant, c'était le 50 öre. Les prix à l'épicerie ont encore des décimales et sur mes reçus c'est écrit (par exemple) 313.39 kr. Le prix est arrondi, et je paye 313 kr.

La plus petite devise qu'on peut retirer d'un guichet automatique est un billet de 500 kr (75.76$).

Depuis décembre, les chauffeurs d'autobus ne prennent plus d'argent. Il faut soit avoir une carte, soit payer par texto. J'ai pas encore essayé de payer par texto; mon vélo fait la job et les rares fois où je dois prendre l'autobus, j'ai ma carte qui offre un tarif plus avantageux.

Dans les commerces, on peut insérer sa carte de crédit/débit dans la machine pendant que la caissière scan les items, entrer son NIP et attendre qu'elle ait fini de scanner avant d'accepter la transaction. Un détail insignifiant, mais ça fait rouler les choses plus vite. Je sais pas pourquoi on n'a pas la même chose en Amérique du Nord. En plus, les caissières travaillent assises sur des tabourets. Et comme elles sont suédoises, elles sont en général pas mal cutes.

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Dans un autre ordre d'idées, mes vacances sont extrêmement relaxes. Mes journées sont pratiquement identiques les unes aux autres, et vont à peu près comme ceci:

8h-9h: lever, déjeûner
9h-10h30: vélo
10h30-midi: suédois
midi-1h: dîner
1h-3h: physique (oui, je fais de la physique même pendant mes vacances. j'aime ça, bon!)
3h-4h: commissions (excuse pour faire une pause, aller sur mon vélo et prendre l'air un peu)
16h-19h: brettage générique et souper
19h-20h30: lecture d'un chapitre d'un livre pour enfants en suédois (Bröderna Lejonhjärta, pour les intéressés. C'est excellent!)
20h30-22h30: TED talks
22h30: dodo

La vie est belle.

Monday, November 29, 2010

Uppsala universitet

L'université d'Uppsala fut fondée en 1477. Pour mettre ça en perspective, dites-vous qu'un étudiant de la première cohorte aurait eu le temps de graduer, travailler, vieillir et mourir après une longue vie avant que Jacques Cartier ne mette le pied à Gaspé. Sans aller à dire qu'on est un peuple sans histoire, faut pas oublier que le Québec est une p'tite jeunesse.

Aujourd'hui, l'université d'Uppsala accueille environ 30 000 étudiants, et j'estime qu'approximativement 29 900 d'entre eux sont étudiants étrangers. Je l'ignorais avant d'arriver ici, mais c'est un véritable pôle d'attraction pour l'Europe et le reste du monde en général, sauf les Amériques.

L'université est répartie un peu partout à travers la ville. Certains bâtiments sont directement au centre-ville (notamment la bibliothèque et le pavillon principal), certains sont un peu plus loin. Ångströmlaboratoriet (nommé en l'honneur d'Anders Jonas Ångström, qui effectua une partie de ses recherches en spectroscopie ici) est situé à environ 3-4 km du centre-ville. Juste à côté d'un champ où, jusqu'à la mi-octobre, des chèvres broutaient. Tous mes cours sont dans ce pavillon, à l'exception de mon cours de suédois. C'est très moderne parce que très récent, construit en 2003 je crois, et très beau. Je comprends pas vraiment les gens qui restent à l'UdeM tard le soir pour étudier, mais j'ai aucune difficulté à comprendre ceux qui restent à Ångström. C'est le pavillon dans lequelle sont enseignées les sciences naturelles du non-vivant (maths, physique, info, chimie, etc. La biologie est ailleurs.) [Pour les intéressés, le Å se prononce comme "o/au/eau" en français. Le ö, comme "eu", e.g.: deux]

Un détail m'énerve un petit peu par rapport aux cours au Québec: l'absence d'un horaire fixe. À l'UdeM et ailleurs, on reçoit un horaire au début de la session et chaque semaine est identique à la précédente. Ici, aucune semaine ne ressemble à celle d'avant ou celle d'après, et en plus, il est assez fréquent que les profs apportent des changements à l'horaire de la semaine prochaine ou l'autre d'après. Résultat final, faut regarder l'horaire à chaque jour parce qu'on sait jamais quel cours se donne où et quand. Heureusement, à l'entrée du pavillon se trouve un écran plat d'environ 30 pouces, tactile, avec l'horaire de toute la journée dessus. (Je vous avais dit que c'est moderne!)

La différence la plus marquante par rapport au Québec est la répartition temporelle des cours. Ils sont généralement donnés en série plutôt qu'en parallèle. Au Québec, une session c'est environ 4 mois de 4-5 cours en même temps. Ici, c'est généralement 4 semaines d'un seul cours suivi d'un examen final, puis on passe à un autre cours. Par contre, en sciences, l'approche est légèrement différente. En bio, ils préfèrent donner 1 cours intensif de 8 semaines, puis un autre cours intensif de 8 semaines. À Ångström, c'est plutôt 2-3 cours de 8 semaines à la fois, chaque cours ayant une charge de travail normale, comparable à ce que je connais à l'UdeM. La conséquence principale de ceci jusqu'à date est que ça a vraiment fait bizarre d'avoir juste un examen (un final en plus!) en octobre. Pis de ne pas avoir de mi-session.

Les profs sont excellents, bons, ordinaires ou mauvais; rien de nouveau sous le soleil. Par contre, ils ne favorisent pas vraiment l'idée d'avoir un étudiant gradué qui donne une séance de travaux pratiques pour montrer comment résoudre des problèmes. Travaillez chez vous, et posez des questions au prof si vous avez des difficultés. J'aime pas vraiment ça, mais c'est peut-être juste parce que je suis habitué à une autre façon de faire.

La plupart du temps, j'ai 4-6h de cours par jour. Des fois, comme mardi passé, j'ai 10h en une journée (incluant le suédois). Mais ici, une heure académique correspond à 45 minutes de cours + 15 minutes de pause, donc c'est pas si mal. (Les français, qui sont habitués à 2h sans interruption, étaient au paradis au début septembre.) Par contre, les profs aiment bien parfois mettre 4 heures de cours d'affilée. Ça, ça commence à être dur pour le coco (et pour le moral, quand c'est mon cours de Physics of Planetary systems, qui est particulièrement ennuyant).

Le niveau de difficulté des cours est ce à quoi je m'attendais. Faut croire qu'on est bien formés à l'UdeM, parce que je suis quelques cours de niveau maîtrise et je me débrouille bien.

L'expérience globale est très cool. Je comprends pourquoi autant d'étudiants étrangers aboutissent ici.

Monday, November 1, 2010

La Jocelyne suédoise est pas mal plus cute

Plusieurs d'entre vous semblent croire que la Suède est très froide. Faux; c'est seulement le cas dans le nord du pays. À Uppsala, au centre du pays (59°51' N, comparable avec la pointe nord du Labrador à 60°28'), ces temps-ci, il fait environ 5 à 10 degrés. Selon Météomédia, c'est très comparable à la température à Montréal. Mais soyons un peu plus scientifiques: world66.com offre des graphiques de températures moyennes selon les mois, pour plusieurs villes à travers le monde. Heureusement, il se trouve qu'Uppsala et Montréal en font partie:


Première chose que je remarque, la température moyenne à Uppsala ne semble pas vraiment descendre en bas de -5°. Selon les conversations que j'ai eues avec quelques Suédois et leurs réactions quand je leur ai dit que -20° c'est normal, et -30° fréquent, ça semble être confirmé.

Deuxièmement, c'est que l'étendue est beaucoup plus grande à Montréal. 26° en juillet, -14 en janvier; on y pense pas en tant que québécois, mais c'est une variation énorme sur une période d'une année. (Si vous voulez vous amuser, regardez Londres sur world66...) Autrement dit, il fait plus froid en hiver et plus chaud en été à Montréal. Quand je suis arrivé en août, il faisait environ 18-20°. Ça baisse d'environ 1.5° par semaine, ce qui contraste avec les changements plus brusques au Québec (du moins, selon mes souvenirs).

Autre chose que le graphique ne révèle pas vraiment: la température est extrêmement stable d'une journée à l'autre ici. Je pense que pendant mes 4 premières semaines, la température de chaque jour était égale à la température du jour précédent ± 2 degrés, maximum. Depuis la mi-octobre, ça s'est mis à brasser un peu plus, mais l'effet était assez marquant en septembre. Surtout que toutes les journées se ressemblaient: bruine et/ou grisaille en avant-midi, pluie en début d'après-midi, ensoleillement en fin d'après-midi. C'était ça 5 jours sur 7 pendant presque un mois et demi.

Parlant d'ensoleillement, je commence à m'ennuyer un peu du soleil. On a changé l'heure ce dimanche, et il était temps parce que j'étais tanné de me lever dans le noir. J'en ai plus pour très longtemps par contre, parce que demain (mardi) le soleil se lève à 7:14 et se couche à 15:56. À Montréal, c'est 7:36-17:39. On est seulement au début novembre et c'est déjà 2 heures de moins par jour. Le 22 décembre, le ciel va être ensoleillé de 8:51 à 14:45. Ouch. J'espère que le ciel sera dégagé!

Pour l'instant, je n'ai pas encore vu de neige (quoique Stef prétend en avoir vu un petit peu il y a deux semaines). Un peu de pluie par contre. La pluie ici est généralement très fine et semble être un peu gênée, comme si elle s'excusait de devoir faire son travail. Les arbres sont à peu près complètement dénudés et ça fait un peu triste, et je commence à avoir hâte de les voir recouverts de neige. De toute façon, j'ai dû arrêter le vélo pour un bout de temps (ça commençait à faire froid, ce qui n'est pas si grave, mon vélo n'est pas équipé pour rouler dans l'obscurité du soir qui commence à 4h maintenant, ce qui est un peu plus grave, et une de mes pédales est brisée, ce qui est grave.) L'autobus est un bon palliatif, même si ça coûte cher parce qu'il n'y a pas de tarif étudiant (500 SEK/mois; environ 75$ avec la putain de couronne qui arrête pas de gagner contre le dollar canadien depuis juin).

Côté études, ça va bien. Côté social, c'est cool. Je vais en parler un peu plus dans mes prochains billets.

Monday, October 11, 2010

Photos!

Afin d'augmenter la popularité de mon blog, j'ai décidé de suivre le modèle Playboy. Je vous reconseille donc fortement de lire mes articles.

Et matez le centerfold. Euh, je veux dire, écrivez à l'éditeur. Oui, c'est ça.

P.S.: Excusez le manque d'accents. Photobucket possède les capacités linguistiques d'un Oklahomien arriéré.

Monday, September 20, 2010

The Wealth of Nations

Il serait peut-être temps de parler des Nations. (En suédois, on prononce "nahhhhoune", c'est assez amusant à dire.)

Les nations sont des regroupements étudiants. Il en existe 13, et elles sont majoritairement nommées d'après certaines régions de la Suède (exceptions: Stockholms Nation, Göteborgs Nation et Kalmar nation, nommées en l'honneur de certaines villes notables.) Historiquement, elles servaient à réunir les étudiants provenant de la même région afin qu'ils puissent passer un peu de bon temps ensemble. Aujourd'hui, n'importe qui peut joindre n'importe quelle nation, et la provenance géographique est un critère minimal (s'il en est un) dans le choix de sa nation. Elles comptent entre 700 (Gotlands Nation) et 7500 membres (Norrlands Nation), la plupart en ayant 1500-2000. L'appartenance à une Nation est obligatoire, parce que l'université ne fournit pas de carte étudiante (obligatoire pour passer les examens); c'est la Nation qui le fait. (Je sais, c'est étrange.)

Qu'est-ce qu'on fait avec une nation? Les nations ont leurs propres bâtiments au centre-ville, en général des belles grandes barraques du 19ème siècle, dans lesquels on trouve un restaurant, un pub, des petites salles de réunion, etc. Les gens y organisent toutes sortes d'activité (journal étudiant, club sportif, des soirées formelles qu'on appelle "gasque", chorale... les suédois sont très forts sur les chorales). Les nations offrent aussi parfois des résidences, quoique c'est pas leur but premier et ça semble surtout provenir du fait que le logement est très problématique à Uppsala. Toutefois, leur but n'est pas d'assurer la défense des droits des étudiants: cette tâche revient au Studentkår, (traduction directe: corps étudiant; traduction plus appropriée: syndicat étudiant). Les nations existent pour combler les besoins sociaux.

Je suis personnellement membre de Gästrike-Hälsinge Nation, plus communément appelée GH Nation (prononcé Gué-Hhoh Nahhoune, en suédois).

Le pub est situé en haut, à gauche de l'image. On y accède par une tourelle (non-visible sur la photo) et un escalier colimaçon à l'intérieur. Oui, j'ai choisi ma nation uniquement à cause de son pub. 160 sortes de bière, 25 sortes de whiskey, une atmosphère très... *pub*, contrairement à beaucoup d'autres nations dont le pub n'est rien d'autre qu'une grande salle avec des tables et des chaises.

Je suis allé à la nation deux fois jusqu'à présent, excluant les 10 minutes au début de la session pour s'inscrire. La première fois, il y a maintenant deux semaines, c'était une soirée offerte aux nouveaux membres. On a eu droit à une visite guidée du rez-de-chaussée (bibliothèque, restaurant, terrasse, archives), du deuxième étage (locaux étudiants) et du troisième étage (pub, avec échantillon d'une délicieuse bière aux cerises). Par la suite, on s'est déplacé vers le bâtiment d'une autre nation (Västgöta Nation; la plupart des Nations ont leurs bâtiments dans un petit quartier juste à côté de la rivière qui sépare le centre-ville en deux) qui possède une salle de banquet plus grande. On était environ 100-120 personnes, incluant quelques anciens membres et ceux qui travaillent dans la nation, à manger notre free food (si je me souviens bien, une bonne assiette de porc avec quelques légumes). À chaque 10-15 minutes, un responsable de la nation faisait un petit discours ("I'm worried that my English is not so great, so I'll do this in Swedish. Börk börk börk.", excepté les responsables internationaux), ou bien nous indiquaient quelle chanson chanter dans le livre de chansons. Oui, il y a eu beaucoup de chansons. Y compris une chanson avec des mouvements à faire à certains moments. C'était assez drôle, surtout que le leader pour les mouvements était Anton, un étudiant en droit qui avait l'air vraiment stuck-up lorsqu'on s'est inscrit mais qui s'est avéré être un genre de party animal pendant le souper.

L'autre fois, c'était ce samedi soir. Avec quelques amis de physique (Jelle le néerfrançais, Marc le français, Finnley l'étasunienne, et leurs amis), Stef et moi on a passé une soirée à téter nos bières. J'avais aucune idée quoi commander, alors j'ai demandé au barman la bière la plus forte qu'il avait... Il m'a rapporté une liqueur de malt autrichienne brassée seulement une fois par année, avec 14% d'alcool par volume. Stef, de son côté, a commandé une Dieu du Ciel, et Finnley l'a imitée. Stef m'a avoué qu'elle n'avait jamais entendu parler de la brasserie Dieu du Ciel avant de venir en Suède. Honte à elle. Fait cocasse: Finnley était contente de pouvoir se commander une bière, parce qu'elle a seulement 20 ans et qu'aux états-unis, la loi empêchant la vente d'alcool aux moins de 21 ans fait en sorte que ceux qui ont n'ont pas l'âge boivent comme des défoncés avec seul but de se démolir la face et le foie, ce qui va un peu à l'encontre de l'idée de siroter une bière en jasant tranquillement.

Comme le but des nations est d'offrir un endroit pour les étudiants, par les étudiants, elles semblent pas mal être les seuls endroits où l'on peut sortir (sans se ruiner). Pour l'instant, ça semble très prometteur, et j'imagine que je vais accumuler pas mal de souvenirs au pub de GH au cours des mois à venir..

Wednesday, September 8, 2010

En rafale

À défaut d'une ennuyante épopée relatant mes problèmes (maintenant réglés) d'inscription à l'université, de magasinage, de compte bancaire et d'internet, voici en rafale des faits que j'ai remarqué ou des anecdotes qui me sont arrivées depuis mon arrivée en Suède. Sans ordre particulier:


1) En fouillant dans son garde-robe, Stef a trouvé une lettre avec une clef. L'ancien locataire, un Anglais en échange, lui laissait son vélo avec son cadenas! Le vélo étant trop grand pour Stef, j'ai eu un vélo gratuit à mon arrivée en Suède. Bon, il est laid, il a une seule vitesse, et je freine en pédalant de reculon, mais quand même, ça m'amène du point A au point B.

2) Parlant de vélos, Uppsala est une ville pour cyclistes. Il y a des stationnements à vélo partout, et j'ai même vu un "Privat cykel parkering". Stef a des photos du stationnement à vélo de la station centrale d'autobus; je vais essayer de les avoir pour les mettre sur le blog. J'ose même pas essayer de deviner le nombre de vélos stationnés, et il y en a autant devant le pavillon Ångström, l'endroit où je suis mes cours.

3) Parlant d'autobus: dans tes dents, RTC. Les autobus à Uppsala sont fréquents et couvrent tout le territoire. Il y a aussi des bus fréquents pour se rendre aux villes avoisinantes. Le système est clair et facile à utiliser: chaque arrêt porte un nom (généralement la rue perpendiculaire ou un repère bien connu); à chaque arrêt se trouve un horaire des passages des prochains autobus, et la liste des arrêts suivants pour chaque ligne. En plus, la vaste majorité des autobus se rendent à la station centrale. C'est donc hyper facile de partir d'à peu près n'importe où et se rendre à peu près n'importe où, à la seule condition de connaître le nom de l'arrêt où on veut se rendre. Seul inconvénient: les autobus sont parfois en retard de 4-5 minutes. C'est quand même mieux que le RTC avec ses 10 minutes de retard. Autre chose concernant les autobus: on peut payer un billet par SMS, et ça coûte moins cher que des billets sur une carte (10 couronnes vs 16 sur la carte).

4) Y'a une quantité assez impressionnante de iPhones ici. Et de cellulaires en général. Les forfaits ont l'air ridiculement peu chers, et je risque de quitter le 29% de la population terrestre qui n'a pas encore de cellulaire. Du moins, pour les prochains moins. Au retour, on verra bien..

5) Y'a une quantité infinie de cheveux blonds en Suède. C'est débile. Je dirais qu'à Uppsala, environ 30-40% de la population est naturellement blonde. Par contre, on parle pas de châtain pâle: on parle d'un vrai blond. Les jeunes enfants sont souvent platines ou carrément blancs.

6) La ville est vraiment jeune. ~150 000 habitants, ~30 000 étudiants à l'université, et c'est sans compter les nombreuses femmes enceintes ou qui poussent le carosse de leur jeune bébé. Il y a aussi des gens qui ont l'air d'avoir 60 ans et plus, mais on dirait vraiment qu'il y a un trou démographique entre 35 et 60 ans.

7) La ville est vraiment vieille. Les bâtiments de la plupart des Nations de l'université (plus de détails sur les Nations un peu plus tard) datent du 19ème siècle, et ils ont l'air assez récent à par rapport à certains bâtiments au centre-ville. D'ailleurs, les centres d'achats sont étranges ici: on a toujours l'impression de rentrer dans une petite boutique individuelle, mais à l'intérieur, c'est un pâté de maisons qui a été converti en gallerie commerciale. C'est plutôt cool.

8) Proche de la station centrale, les oiseaux s'arrêtent pendant leur migration. J'ai du des photos où on voyait juste une grosse tache noire, comme si quelqu'un avait pris une photo du paysage et avait utilisé la bombonne de peinture en spray dans MS Paint par dessus.

9) Parlant de photos, il y a un poste à la télévision qui ne fait que diffuser des photos d'Uppsala et des environs, sans arrêt, sans musique, et avec seulement une fois de temps en temps un peu de texte pour dire la photo vient d'où et qui l'a prise.

10) Les émissions de télévision sont souvent américaines, australiennes (!) ou canadiennes. Elles sont diffusées en langue originale, avec des sous-titres en suédois. Pour l'instant, je connais pas encore assez la langue pour que ça me soit utile, mais j'espère que ça va le devenir un jour. Mes cours de suédois commencent demain.

11) J'ai rencontré, dimanche soir, la fille qui m'avait été assignée pour faciliter la transition dans la nouvelle ville. Je tiendrais à signaler que Carin est très sympathique, et qu'elle m'a appris quelques anecdotes concernant la ville et la Suède en général. Par exemple: l'université d'Uppsala date de 1477 (la plus vieille en scandinavie!). À l'époque, la seule façon de connaître l'heure était d'entendre les cloches de la cathédrale (photos à venir) qui sonnaient à chaque heure. Par conséquent, c'était très difficile de commencer un cours à, disons, précisément 10h, et les professeurs préféraient donner 15 minutes aux étudiants pour partir de chez eux et se rendre à leur salle de cours. Encore aujourd'hui, les cours commencent à :15 et non pas à :00 ou à :30.

12) Quand j'écoeure Stef, elle me dit souvent "HEY!!" (ou "eille!", comme elle l'épellerait). En Suédois, on salut quelqu'un en disant "Hej!". C'est arrivé une fois ou deux qu'un parfait étranger dans la rue la regarde l'air de se demander: "C'est qui celle-là, pis pourquoi elle me dit allo?"

Sunday, August 29, 2010

Début

Je commence à écrire presque exactement une semaine après avoir posé pied sur le sol suédois pour la première fois de ma vie. Pourtant, ce n'était pas le début du périple.

21 août, midi, heure locale du Québec. Samedi. Marc-Antoine, l'ami fidèle, fait le périple depuis le centre-ville en compagnie de Martine (sa corolla rouge) jusqu'à Pointe-aux-Trembles, où Stef et moi vivions depuis trois semaines sous le toit de Christine et Lisette (merci encore!). Martine bouffe nos bagages, et on part vers l'aéroport PET. Le vol est prévu pour 17h, mais Marc-Antoine et Martine sont attendus ailleurs à 14h et on est juste contents de pas avoir à se rendre à l'aéroport en autobus avec les 140 livres (approx.) de bagages. On bouffe à la "brûlerie St-Denis" (celle que je connais charge pas 21$ pour deux petits mauvais sandwichs et une bouteille d'eau...), puis c'est le pré-embarquement et trois heures d'attente dans la zone réservée aux passagers. Enfin, 3 heures d'attente pour moi, trois heures d'anxiété pour Stef qui est claustrophobe et qui n'a jamais pris l'avion de sa vie.

Embarquement. Stef qui garde une apparence de calme extérieur, mais je peux voir que ça brasse à l'intérieur. Décollage. Elle se calme en voyant que c'est cool de regarder les maisons et les piscines progressivement rapetisser jusqu'à devenir des petits points qu'on distingue à peine du reste du paysage.

Sur ce, je dois dire: Swiss, c'est cool. On a eu une collation (peanuts/biscuits, classique), un choix de 8 films (dont The Prestige et Finding Nemo!), un repas, une autre collation, des jeux sur l'écran, et finalement un croissant environ une heure avant d'atterrir à Zurich. Le personnel était vraiment courtois, et Stef a même fini par admettre que l'avion c'est cool, lorsqu'on survole la France de nuit et qu'on voit toutes les villes illuminées. Aujourd'hui encore, elle nie avoir admis que l'avion c'est cool. Mais elle l'a fait.

06h00, heure locale (minuit, heure de Montréal). On débarque dans l'aéroport de Zurich. J'aime pas. Wi-fi payant, chaises pas très confortables, et tout coûte une fortune. Encore pire que PET. 23 francs (= environ 25$) pour déjeûner donne:
-1 muffin (taille petit-moyen)
-1 café (petit-moyen)
-1 croissant
-1/4 d'ananas coupé en morceaux
-1 eau minérale (500 ml)

Bref...

En 10 heures d'attente à Zurich, on a dépensé approximativement 65 francs (=70$). À 16h30, on décolle. La durée prévue du vol est de 2h30. Ce vol est beaucoup plus turbulent que Montréal-Zurich, mais le hasard fait en sorte que nous sommes assis à côté de Tommy, un norvégien qui pilote des avions (commerciaux auparavant, privés maintenant) depuis 30 ans. Il rassure Stef et m'apprend des trucs utiles à savoir (par exemple, l'endroit le plus sécuritaire dans un avion est la queue.) ou juste intéressants (en cas de turbulence, on peut essayer de changer d'altitude de vol mais si ça fonctionne pas, rien à faire). On commence déjà à voir pas mal de cheveux blonds. On a rien vu encore...

19h00, arrivée en Suède. On récupère nos bagages et on cherche les douanes pour sortir. Finalement, y'en a pas. Ça, ou bien on les a contournées (et on est entrés illégalement en suède) sans le savoir. On prend le train direction Uppsala. Après le premier arrêt, une viking vient vérifier nos billets. Sérieusement. On aurait juré que cette fille-là était née d'un père viking qui a mis sa mère enceinte en pillant son village, et que ça s'est passé comme ça depuis au moins 10 générations. Cheveux blonds en tresse, visage typique, etc. C'était une viking.

On arrive à Uppsala, taxi pour aller récupérer les clefs de ma chambre (le bureau pour la chambre de Stef n'est pas ouvert le dimanche), taxi jusqu'à ma chambre. Elle est vraiment, vraiment belle, et je l'adore. En plus, mes voisines (une allemande et une japonaise) sont vraiment cools! À notre arrivée, on était affamés et elles nous ont donné de la bouffe sans y penser deux fois.
Plus de détails à venir bientôt...